L'arsenal répressif bénéficie lui aussi des progrès techniques,
on peut le regretter, mais c'est ainsi. Ainsi les radars sont
devenus de plus en plus performants, plus petits et de moins en
moins chers ce qui fait qu'ils se multiplient. Jusqu'à il y a peu de
temps, les motards étaient relativement épargnés, mais ce n'est plus
vrai maintenant les Gendarmes des Brigades motos semblent prendre un
"certain" plaisir à allumer les autres motards. Je serai curieux de
voir, lorsqu'ils revêtent leur tenue civile, et prennent leurs motos
personnelles, s'ils n'ouvrent pas un peu plus que ce qui est
autorisé. Il y a une forme d'hypocrisie chez eux. Il y a quelques
années en arrière, la solidarité motarde n'était pas un vain mot,
même auprès des Forces de l'Ordre.
Ce n'est plus vrai,
hélas, aujourd'hui.
---ooOoo---
Les usagers de la route pourraient comprendre
l'installation de radars
dans des zones accidentogènes, mais hélas,
il faut se rendre à l'évidence, les forces de l'ordre dans un souci de
rentabilité et vraisemblablement sur ordres, s'installent dans des
zones qui ne sont pas dangereuses, et qui incitent à dépasser la vitesse
autorisée (descentes avec vue, voies expresses limitées à 90 km/h,
passage limités à 70 alors que la visibilité est parfaite et qu'il n'y a
pas d'obstacle prévisible etc.................
Le gouvernement a réalisé de gros investissements
dernièrement en remplaçant les anciennes générations par des jumelles Eurolaser,
indétectables et beaucoup beaucoup plus précises. Et pourtant les radars
sont utiles, mais situés à des endroits dangereux, où une vitesse excessive met
le vie d'autrui réellement en danger : 50 km/h devant une école, 90 km/h en
ville par exemple.
Revue
de détail de l'arsenal répressif
Le Mesta 206
Autrefois
baptisé "barbecue" à cause de sa taille, le Mesta 206 est désormais en voie
de disparition, condamné à la réforme. Un ancêtre de 25 ans d'âge à la
technologie dépassée, voyant, encombrant et donc facilement repérable. Sa
portée est de 50m
maxi mais était couramment employé à 10/15m. Son utilisation devait
impérativement se faire en fixe sur trépied, et ne prendre qu'en ligne
droite.
Points faibles : Refuse la mesure si le véhicule contrôlé est en forte
phase de freinage, voire d'accélération (+/- 4% durant la traversée du
faisceau). Inopérant par temps de pluie, obligation d'un temps clair,
le 206 n'est pas fiable au sommet d'une côte, à proximité d'une ligne à
haute tension ou d'un émetteur radio ou TV.
Le Mesta 208
Avec 14 années de bons et loyaux services, il s'agit du radar le
plus fréquent sur nos routes. Plus petit que le Mesta 206, en robe
kaki, il est le plus souvent associé au Photoflash LRP 90 : un
appareil photo pour un flash de face. Il n'a pas les désavantages de
son prédécesseur et peut surtout être utilisé sous la pluie et ne
nécessite pas un angle de visée aussi précis. Sa portée reste
cependant limitée à 50 mètres, le temps
d'un freinage appuyé qui peut le dérouter.
Le Mesta 210
Actuellement, ce sont des radars du type MESTA 210 qui sont utilisés pour le
contrôle automatique de la vitesse. D'autres radars existent, mais ne sont
pas ou peu utilisés pour le moment en France car ils ne sont pas encore
homologués. Le MESTA 210 n'est que le radar, pour un contrôle automatique
fixe ou mobile, le MESTA 210 doit être couplé à un dispositif de prise de
vue SVR 2000
Le cinémomètre MESTA 210 mesure la vitesse instantanée des véhicules par
application de l’effet Doppler dans le domaine des micro-ondes. L’onde
électromagnétique émise rayonne son énergie dans une direction privilégiée
au moyen d’une antenne directive. Après réflexion sur une cible mobile une
partie de l’onde recueillie par l’antenne est comparée dans un circuit
électronique mélangeur à une fraction de l’onde émise. La fréquence Doppler
résultant de ce mélange est en particulier proportionnelle à la vitesse du
mobile et au cosinus de l’angle formé par la trajectoire du mobile avec
l’axe de rayonnement de l’antenne.
Le cinémomètre type MESTA 210 se compose de deux sous-ensembles (boîtier
antenne et boîtier indicateur) reliés entre eux par un câble qui assure
l’alimentation en énergie électrique de l’antenne et le transfert des
informations.
Le cinémomètre est équipé d'un dispositif de visée solidaire du boîtier
antenne et, en option pour les installations en surplomb, d'un dispositif de
mesure d'inclinaison.
L'instrument peut prendre des mesures jusqu'à environ 50 mètres, avec une
portée réglable de 1 à 4 voies. Il peut également prendre des mesures en
rapprochement et en éloignement pour des vitesses allant de 25 à 300 km/h.
Il est équipé d'un dispositif sélecteur de seuil de vitesse (tout véhicule
ou sélection véhicules légers - véhicules lourds).
Il comporte deux modes de fonctionnement : interception ou prise de vues.
Attention, pour les prises de vues, si sur le PV il est mentionné que
l'appareil est un MESTA 210, demandez la photo, car il ne prend que la
plaque et un bout du capot, donc pas moyen d'identifier le conducteur. Après
c'est à vous de voir si vous contestez, si vous changez le conducteur
etc.....
Il est équipé d'une fonction de test permettant
l'affichage et la délivrance des résultats de mesurage avec un échelon de
0,1 km/h pour la réalisation des opérations de contrôle.
Le Cerva
Il s'agit du Mesta 208 désigné plus
haut, embarqué à bord d'un véhicule banalisé. Malgré le fait qu'il
s'agisse d'un des systèmes les plus cher (45.000 euros), il en existe au
minimum un par département.
Les jumelles Euro
Laser
Ce radar à faisceau laser, déjà très diffusé
dans la police depuis son homologation en mai 1997 (environ 200 unités),
ressemble à une vulgaire paire de jumelles. Elles sont souvent associées
à un comité de réception. Leur poids, 2kg5 fatigue les bras de
l'utilisateur pouvant entraîner un bouger. Portée : De 30 à 350m en
visée de plaque d'immatriculation, de 30 à 150m en visée de carrosserie.
Utilisation : En poste fixe, l'opérateur pointe la plaque
d'immatriculation de l'automobile suspectée (surface métallique plane et
réfléchissante).
Points faibles : Le résultat
s'avère aléatoire dans le phare d'une moto, surtout si l'optique est
petite et le conducteur vêtu de noir ! Nécessite un trépied au delà de
100m - d'où perte de maniabilité - car refuse la mesure en cas de bougé.
Autonomie limité à 1000 contrôles, quasi inutilisable de nuit
(aveuglement), poids (2.5kg) et grossissement (x7) fatigant. Prix
environ 8 000 €uros
Le pistolet Ultralyte
Plus léger et compact que le
Multalaser (1,9kg), le pistolet Ultralyte doit remplacer ce dernier à
terme. Il dispose d'une crosse amovible qui permet de le placer sur
l'épaule, pour plus de stabilité. Il est donc moins fatiguant à manier
que des jumelles pour un prix identique : 8.300 euros.
Point faible : portée
limitée à 350 mètres.
Le Multalaser
Il s'agit de "l'ancêtre" des lasers portables ou portatifs : 2,8 kg
et surtout 2,7 kg de batterie le rendent plus difficilement
transportable et maniable que des jumelles. Par contre, il est
redoutable avec une porté d'action de 600 mètres,
une fois posé sur un trépied. Sa grande portée d'action permet une
interception directe par le même agent que celui qui a fait la visée. Il
est beaucoup plus efficace que les jumelles, car il ne nécessite pas la
visée de la plaque d'immatriculation. A 8.800 euros seulement, il est
rapidement rentabilisé.
portables ou portatifs : 2,8 kg et
surtout 2,7 kg de batterie le rendent plus difficilement transportable
et maniable que des jumelles.
Le Laser Patrol
Léger, moins de un kilo, et encore plus
économique que les jumelles (seulement 7.000 euros), il est l'idéal des
forces de l'ordre... en ville. Son utilisation se limite à
300 mètres et devient peu exploitable pour des distances plus
importantes.
ATTENTION : Pour tous ces radars
Laser, aucun n'est couplé avec un appareil photo (ce n'est plus vrai pour la
nouvelle génération, voir plus bas). Aussi, lors des contrôles avec un
appareil Laser, obligatoirement il y a un peu plus loin "le comité de
réception". D'où l'importance de la solidarité des usagers de la route, qui
doivent signaler systématiquement, ces contrôles aux usagers venant en
face.
LA
NOUVELLE GENERATION
Le gouvernement les avait promis l'été 2006. Ils arrivent en fin de la
même année. Une nouvelle génération de radars va être installée sur les
routes de France. Plus compacts et plus performants, ces radars présentent,
pour la plupart de nouvelles fonctions.Le
nombre total de radars s'élèvera ainsi à 3 000 unités courant 2009. Dans sa
démarche, le gouvernement a demandé à la sécurité routière d’élargir le
domaine de compétence de ses cabines. Course à la rentabilité ou recherche
des objectifs ? Toujours est-il que la société Sagem, en charge de la
conception des radars pour l’Etat, a conçu une nouvelle génération de radars
automatiques dévastatrice pour le permis.
MESTA 2000
Les cabines dédiés à la vitesse ont été rendues plus compactes, et plus
faciles à installer. Dépassée la grosse boîte grise, visible à plusieurs
centaines de mètres. Les nouveaux modèles seront désormais moitié plus
petits. Les Mesta 2000 sont capables de surveiller jusqu'à quatre voies en
même temps. La qualité de leur prise de vue est plus fine et leur dispositif
anti-vandalisme renforcé. Ces radars possèdent désormais une fonction
autonome de contrôle périphérique (il ne reste plus que la cagoule, et son
propre véhicule garé suffisamment loin). Des capteurs et des caméras peuvent
déclencher un système de type alarme intrusion. La sécurité routière joue la
filouterie avec la mise en place de leurres. Des cabines factices censées
dissuader les automobilistes pressés.
MESTA
2200
Cabine modulaire, petite et esthétique, pouvant être placée sur un mât, un
portique ou un pont. Le Mesta 2200 se fond ainsi dans n’importe quel
paysage. Mais attention aux cabines « leurres » là aussi. Elles sont
identiques en apparence aux Mesta 2000 et 2200 et peuvent être implantées
n'importe où. Le vice n'ayant pas de limite, dans certaines de ces versions
leurres, il sera possible ensuite d’implanter un radar amovible.
MESTA 3000
La grande nouveauté 2008 tient dans l’installation de
radars spécialisés dans la détection d’infractions routières comme le non
respect des distances de sécurité, des feux rouges, des stops, etc. Très
compacts, ces radars de nouvelle génération pourront ainsi être positionnés
n'importe où, y compris sur les barrières des ponts et sur les mâts des feux
rouges. Le Mesta 3000 est développé par Sagem Défense.
MESTA 1000
Les radars mobiles prennent un coup de jeune avec la gamme Mesta 1000
spécialement conçue pour mesurer la vitesse des différents
types de véhicules en circulation (véhicules légers, poids
lourds et motos). Il est garanti « sans défaillance sur
plusieurs millions d’infractions » par ses créateurs et dispose du dernier
cri en matière de calcul de vitesse : prise de vue numérique haute
définition jour et nuit, très haute capacité de stockage, connexion sans fil
sécurisée (WiFi), etc. Une arme imparable par sa compacité et sa
discrétion. Les gendarmes vont s'en donner à
coeur joie. Embarqué dans le break de la gendarmerie ou de la police
il est capable de surveiller jusqu’à 4 voies sur une amplitude de vitesse
allant de 10 à
300 km/h
, et n'oubliez pas, celui là prend les photos.
La Tolérance ou Erreur
Technique
Les tolérances sont identiques
que le radar automatique soit fixe ou mobile
En dessous de 100 km/h, c’est un dépassement de 5km/h qui est admis
Au-dessus, c’est 5% de la vitesse limite.
Vitesse mesurée
Tolérance
Vitesse retenue
56 km/h
5 km/h
51 km/h
66 km/h
5 km/h
61 km/h
76 km/h
5 km/h
71 km/h
86 km/h
5 km/h
81 km/h
96 km/h
5 km/h
91 km/h
106 km/h
5 km/h
101 km/h
117 km/h
6 km/h
111 km/h
127 km/h
6 km/h
121 km/h
138 km/h
7 km/h
131 km/h
148 km/h
7 km/h
141 km/h
159 km/h
8 km/h
151 km/h
169 km/h
8 km/h
161 km/h
180 km/h
9 km/h
171 km/h
190 km/h
9 km/h
181 km/h
Pour savoir vraiment à quelle vitesse vous rouliez, vous
devez encore étalonner votre compteur, d'où l'instauration de ce qui est
appelé 'l'Erreur Technique pour les compteurs et non pour les radars.
---oooOooo---
Les Amendes à Payer
Amende pour dépassement de vitesse de - 20 km/h
zones où la vitesse limitée est supérieure à 50 km/h
sinon en ville vitesse
limitée inférieure à 50 km/h
Amende forfaitaire :
135 euros, minorée 90 euros
(si paiement dans les 15 jours),
majorée 375 euros
Retrait de points : 1 point
Suspension de permis (2)
: aucune
Amende pour
dépassement de vitesse entre 20 km/h et 30 km/h
Amende forfaitaire
: 135 euros, minorée 90 euros(si
paiement dans les 15 jours) ,
majorée 375 euros
Retrait de points : 2 points
Suspension de permis : aucune
Amende pour
dépassement de vitesse entre 30 km/h et 40 km/h
Amende forfaitaire
: 135 euros, minorée 90 euros
(si paiement dans les 15 jours),
majorée 375 euros
Retrait de points : 3 points
Suspension de permis : 3 ans
Amende pour
dépassement de vitesse entre 40 km/h et 50 km/h
Amende forfaitaire
: 135 euros, minorée 90 euros
(si paiement dans les 15 jours),
majorée 375 euros
Retrait de points : 4 points
Suspension de permis : 3 ans
Amende pour
dépassement de vitesse de plus de 50 km/h
Amende
de 1500 euros
Retrait de points: 6 points
Suspension de permis : 3 ans
Amende pour récidive de dépassement de vitesse de
plus de 50 km/h
Prison : 3 mois
Amende de 3750 euros
Retrait de points : 6 points
Suspension de permis : 3 ans
Conclusion
Face à cette technologie, n'essayez
surtout pas de vous équiper en antiradars. Ils sont illégaux (article
R242 du code de la route), pas toujours efficaces face aux dernières
technologies (laser notamment) et surtout donnent droit à une amende de
5e classe (soit 1500 euros), complétée par une suspension de permis de 3
ans à son utilisateur.
Les radars qui flashent les automobilistes sur les routes de
France ne sont pas fiables. Dans son édition du 23/10/2007,
l'hebdomadaire AutoPlus dévoile les extraits d'un rapport officiel qui
met en évidence d'importantes «erreurs de mesure» des radars, fixes
ou mobiles, entraînant au final des PV illégaux. Explication technique: pour
que les mesures des radars soient exactes, il faut qu'ils soient
scrupuleusement positionnés à 25 degrés par rapport à l'axe de la route. La
marge d'erreur prévue par la loi est de 5%. Sur le terrain, cela exige une
mise en place très précise par les policiers et gendarmes, à l'aide d'un
décamètre et d'un jalon point de repère.
L'hebdo
précise qu'«avec un angle de 24°, la vitesse d'un automobiliste est
surestimée de 4 à 5 %. Si l'angle de travail est de 22°, l'erreur atteint 10
à 13%». Un conducteur qui roulait à 121 km/h peut être verbalisé... à
136 km/h. Or, le rapport met en «évidence le mauvais positionnement
fréquent des cinémomètres radar fixes et embarqués». A cause de ce
manque de précision, des milliers de conducteurs sont verbalisés à tort. Un
petit conseil, si vous êtes pris par un radar mobile, ou embarqué, ne
reconnaissez pas l'infraction, prenez avec un appareil ou votre téléphone
mobile, une photo générale du lieu puis une vue rapprochée de la voiture de
Police ou du fonctionnaire avec son appareil, pour ensuite plaider votre
cause au Tribunal de Police et tenter de démontrer que l'angle de balayage
du radar n'était pas le bon. Ce n'est pas gagné d'avance, mais çà vaut le
coup d'essayer.
La seule parade reste la solidarité des
usagers de la route avec l'appel de phare, c'est ce que j'appelle un
acte citoyen, voire même le respect des vitesses, surtout en
agglomération, mais enfin...................